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Symptômes et MaladiesCe qu'il faut connaitre

	Douleurs de l'arthrose et autres douleurs articulaires Une douleur à la hanche à chaque pas, au genou à chaque montée d'escalier ? Des doigts qui commencent à se déformer ? Un mal lancinant dans la nuque ? Si c'est votre cas, vous êtes probablement atteint d'arthrose, comme 6 millions de Français ! Ce qu'il faut savoir L'arthrose est une affection chronique qui provoque des douleurs persistantes et pénibles au niveau des articulations. Elle touche souvent une seule zone du corps, plus particulièrement la hanche (coxarthrose), le genou (gonarthrose), la colonne vertébrale (surtout les cervicales), le pouce et les doigts. Les causes Alors que les surfaces des cartilages sont lisses et glissent facilement les unes sur les autres quand on est jeune, avec l'âge, elles s'usent et deviennent moins régulières, ce qui peut provoquer des frictions et des échauffements au niveau des articulations. Certains facteurs favorisent l'arthrose : - Des facteurs héréditaires, surtout. - La répétition de microtraumatismes, comme des chocs réguliers (coups, chutes) dans certains sports ou professions manuelles. - Des traumatismes plus sérieux, responsables de fractures ou d'entorses, avec des impacts sur le cartilage. - L'obésité : les genoux souffrent particulièrement du surpoids. - Des articulations mal emboîtées de naissance (dysplasie). - Les dépôts de microcristaux dans l'articulation (de calcium, entre autres). Les interdits Pas de traitement en automédication. Consultez votre médecin si : - Les douleurs persistent la nuit au repos. - Le matin, les douleurs sont intenses. - Vos articulations sont gonflées et rouges. - Vous avez de la fièvre. Les bonnes pratiques En prévention - Perdez du poids si nécessaire. - Ménagez vos articulations. Évitez, si possible, les mouvements répétitifs. - Protégez vos articulations (genoux, par exemple) si vous pratiquez des sports à risque de chutes ou de chocs (roller, ski). - Si vous travaillez sur ordinateur, équipez-vous d'un écran à hauteur des yeux pour ne pas trop solliciter vos cervicales. - Dormez sur un oreiller anatomique pour soulager les tensions cervicales. - Pratiquez des sports qui font travailler les articulations en apesanteur (natation, bicyclette) ou en douceur (stretching, gymnastique). En cas de crise Vous pouvez seulement soulager la douleur avec des patchs chauffants ou un pack thermique chaud-froid à faire chauffer, des médicaments antidouleur et des produits locaux à effet révulsif. En cas d'arthrose du genou ou de la hanche, marcher avec une canne vous soulagera en déchargeant l'articulation endommagée. Dans les cas les plus graves, vous pouvez avoir recours à la chirurgie (prothèse de la hanche ou du genou). L'entorse L'entorse est une atteinte plus ou moins grave des ligaments à la suite d'un choc ou d'un étirement. Elle peut être bénigne (simple étirement des ligaments), moyenne (ligaments distendus, avec une partie rompue) ou grave (ligaments rompus, avec possibilité d'arrachement osseux), et entraîner des douleurs plus ou moins intenses. En automédication, il est difficile de reconnaître la gravité d'une entorse. Mieux vaut consulter un médecin. En attendant, suivez la règle « GREC » (glace, repos, élévation, compression) : - Appliquez sur la région lésée une poche de glace enrobée dans un linge fin ou un pack réfrigérant sur la partie traumatisée pendant 20 minutes minimum, et recommencez plusieurs fois si nécessaire. - Appliquez ensuite une pommade antidouleur locale (voir tableau ci-dessous) et bandez votre articulation sans serrer. - Surélevez légèrement la partie atteinte (bras, jambe…) pour limiter le gonflement. - Restez immobile. En cas de douleur, vous pouvez prendre du paracétamol (médicament de référence en première intention) ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) comme l'ibuprofène (par voie orale), en respectant toujours les doses recommandées. Évitez l'aspirine, qui peut favoriser le développement d'hématomes. Les médicaments Il n'existe aucun médicament qui traite les causes de l'arthrose ou qui retarde la destruction du cartilage. Un cartilage détérioré ne se répare malheureusement pas. Les médicaments dits antiarthrosiques à action lente, à base de glucosamine (ex. : VOLTAFLEX®), de chondroïtine (ex. : Chondrosulf®, Structum®) ou d'insaponifiables d'avocat et de soja (ex. : Piasclédine®), sont sans intérêt. Qualifiés d'insuffisants par la Haute Autorité de Santé (HAS), ils ne sont plus remboursés. Les médicaments à base de diacéréine (ex. : ART 50®) ne sont plus disponibles en automédication en raison de leur inefficacité et de leur toxicité importante (ils sont passés sur liste 1). Pour soulager la douleur : - Prenez un antidouleur par voie orale, de préférence du paracétamol (en automédication, jusqu'à 3 g par jour, mais ne JAMAIS dépasser 4 g par jour sous peine de grave intoxication hépatique). - En cas d'échec, un AINS comme l'ibuprofène, en l'absence de problèmes digestifs. En application locale, les AINS (en gel ou en emplâtre pour les grosses articulations) ont un effet antidouleur modeste et fugace. Attention : même localement, ils peuvent provoquer des troubles digestifs et sont contre-indiqués chez les femmes enceintes. Les baumes antirhumatismaux augmentent la chaleur locale par effet révulsif, réduisant ainsi la douleur, mais leur intérêt est très limité. Les spécialités de phytothérapie à base d'harpagophytum (griffe du diable) n'ont pas démontré d'efficacité supérieure à l'effet placebo. Elles peuvent toutefois entraîner des réactions allergiques, vertiges, maux de tête et troubles digestifs graves. Tableau 33.1 : Antidouleurs - 33.11 Paracétamol EG LABO (favori) - 33.12 ANTARENE 200 mg (favori) - 33.13 CLARADOL CODEINE (favori) - 33.14 Aspegic (favori) Tableau 33.3 : Antidouleur articulaire local - 33.3 DICLOFENAC MYLAN (favori) Tableau 33.2 : Anti-arthrose (À noter : Ces produits ne sont pas recommandés en raison de leur inefficacité, comme indiqué précédemment.)