Symptômes et Maladies
Ce qu'il faut connaitre
Constipation de l’enfant
Diarrhée aiguë de l’enfant de plus de 3 ans
Douleurs de l’enfant
Douleurs de l’oreille et otite de l’enfant
Fesses rouges du nourrisson ou érythème fessier
Fièvre de l’enfant
Mal de gorge et angine de l’enfant
Mal des transports chez l’enfant
Maux de ventre de l’enfant
Poussées dentaires
Poux et lentes chez l’enfant
Régurgitations et vomissements du nourrisson
Rhinopharyngite de l’enfant
Toux de l’enfant
Douleurs chez l’enfant La douleur peut toucher les enfants dès leur plus jeune âge. Cette sensation désagréable n’est pas toujours simple à identifier ou à soulager, particulièrement chez les plus petits. Ce qu’il faut savoir Détecter la douleur chez un enfant, surtout s’il est très jeune, peut s’avérer difficile. Voici des repères selon l’âge pour mieux comprendre les signes : - Bébés (jusqu’à 1 an) : Ils pleurent de manière incessante, refusent de manger et ont des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie). - Nourrissons (jusqu’à 30 mois) : Ils peuvent parfois indiquer l’endroit douloureux. Ils deviennent grognons, difficiles et perdent l’envie de jouer. - Petits enfants (jusqu’à 5 ans) : Ils peinent à localiser précisément la douleur et à en comprendre la raison. - Enfants (5 à 12 ans) : Ils sont capables de décrire l’emplacement et l’intensité de la douleur. - Preadolescents et adolescents : Ils peuvent l’exprimer clairement, mais parfois la minimisent ou la nient. Soyez attentif à des signes comme un sommeil agité, une perte d’appétit ou une irritabilité. Les causes La douleur est un signal d’alarme du corps face à de nombreuses maladies, agressions ou dysfonctionnements organiques. Elle peut résulter de : - Un traumatisme (coup, fracture), fréquent chez les enfants. - Une lésion tissulaire (plaie, brûlure) ou organique. - Une inflammation (infection de la gorge ou des oreilles). - Une irritation nerveuse (carie dentaire). - Une dilatation d’un organe creux (tube digestif, voies urinaires ou biliaires). Ses formes varient : douleur sourde, crampes, maux de tête, brûlures, élancements, douleurs dentaires ou lombaires. Elle peut être aiguë (brève et intense) ou chronique (prolongée ; voir l’article dédié à la douleur). Les interdits et quand consulter Évitez toute automédication. Consultez un médecin en urgence si : - La douleur est intense, violente et soudaine (par exemple, maux de tête avec raideur de la nuque). - Elle suit un traumatisme et persiste, même sans blessure visible. Consultez dans les 48 heures si : - La douleur évoque une affection grave (appendicite, colique néphrétique ou hépatique). - Elle résiste à un traitement antidouleur. - Elle dure plus de 5 jours. Les bonnes pratiques Pour aider votre enfant : - Rassurez-le : Expliquez que vous ou le médecin traitez la douleur et qu’elle va s’atténuer. - Créez un environnement apaisant : Une chambre calme, de la musique douce, ses jouets ou doudous préférés. - Offrez du réconfort physique : Bercez ou caressez les tout-petits ; câlinez les plus grands. La tendresse est essentielle à tout âge. - Distrayez-le : Racontez une histoire, montrez un livre d’images ou jouez, selon son âge, pour détourner son attention. - Pour les enfants de 8-9 ans et plus : Apprenez-leur la relaxation musculaire progressive (commencer par les pieds, puis les jambes, les mains, etc.) pour se détendre et oublier temporairement la douleur. - En cas d’hématomes (voir l’article sur les bleus, hématomes et ecchymoses) : Appliquez une poche de glace enveloppée dans un linge fin ou un pack chaud-froid pendant quelques minutes, toutes les heures. Attention : Pour les enfants de moins de 30 mois, consultez d’abord un médecin. - En cas de contractures musculaires ou maux de ventre : Utilisez une bouillotte sur la zone douloureuse, après avoir vérifié sa température sur votre peau (évitez le micro-ondes qui chauffe rapidement). Attention : Pour les enfants de moins de 30 mois, demandez conseil à un médecin. Les médicaments Les antidouleurs (ou antalgiques) réduisent ou suppriment la douleur. Utilisez-les uniquement sur avis médical, en respectant les doses adaptées à l’âge et au poids. - Paracétamol : C’est le premier choix, efficace et sûr (sauf en cas de maladie hépatique ou d’allergie). Ne dépassez jamais les doses indiquées : au-delà, il n’est pas plus efficace et devient toxique pour le foie. Utilisez toujours les formes pour enfants ou nourrissons. Vérifiez qu’aucun autre médicament ne contient du paracétamol pour éviter un surdosage. - Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : - Ibuprofène (ex. : Advilmed®, Antarène®) : Réservé si contre-indication au paracétamol. - Aspirine (ex. : Aspegic®) : Formellement contre-indiquée chez les enfants, sauf avis médical. - Codéine : Interdite chez les enfants de moins de 12 ans, et chez ceux de plus de 12 ans avec troubles respiratoires. Pourquoi ressent-on de la douleur ? Comment la mesurer ? La douleur naît de substances libérées par l’organisme qui stimulent les terminaisons nerveuses au niveau de la zone affectée. Ce signal remonte via les nerfs et la moelle épinière jusqu’au cerveau, où il est interprété comme une sensation douloureuse. Impossible à mesurer objectivement, elle est évaluée par des outils adaptés, surtout chez les enfants : échelles visuelles (dessins, visages expressifs), questionnaires, etc. Les médecins utilisent ces tests pour en déterminer l’intensité et le type. Pour un traitement spécialisé, consultez des centres dédiés : centres antidouleur, unités ou consultations de la douleur. Liste disponible sur [www.cnrd.fr](http://www.cnrd.fr). (Tableau : Échelles d’évaluation de la douleur chez l’enfant – non inclus ici, consultez un professionnel pour des exemples visuels.) Antidouleurs recommandés - Dafalgan Pédiatrique (paracétamol pour enfants). - Paralyoc 250 mg (myorelaxant, sur prescription). Ces conseils ne remplacent pas un avis médical personnalisé. En cas de doute, consultez toujours un professionnel de santé.